« Est juif celui dont les enfants restent juifs… »
Si le judaïsme a traversé les siècles, c’est grâce à la transmission (massorah), de ses valeurs, de génération en génération.
En quoi consiste cette transmission ?
La Torah a élevé au rang de commandement (mitsva) l’éducation des enfants, qui se construit autour des vertus religieuses et morales (dérekh érets). En transmettant l’histoire du peuple juif et le respect des mitsvot, les parents sont les premiers éducateurs. Les rabbins peuvent les accompagner et servir de relais.
Comment s’établit-elle ?
Le Consistoire de Paris a développé un réseau efficace de Talmud Torah, à Paris et en région parisienne, dirigé et animé par des rabbins et des enseignants compétents. Le livre des Proverbes, du roi Salomon, présente l’enseignement d’un père à son fils, lui apprenant à éviter le piège des illusions éphémères.
Dans ce livre se trouve énoncé un grand principe pédagogique : « Instruis l’enfant selon son caractère. Lorsqu’il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » (XXII, 6).
Pour l’instruction religieuse, le Talmud Torah propose une progression de savoir :
5 ans : Initiation
10 ans : Michna
13 ans : Bar-mitsva (majorité religieuse)
15 ans : Talmud
A partir de 18 ans : Mariage (Pirkei Avot 5, 21)
Pourquoi la transmission est-elle si importante ?
Pour résumer l’essence de la transmission, Léon Ashkénazi usait souvent de cette formule toujours d’actualité : « Est juif celui dont les enfants restent juifs. » L’étape importante dans l’éducation juive demeure dans l’esprit des parents t des enfants, la majorité religieuse : la Bat-Mitsva et la Bar- Mitsva. Celle-ci correspond à la puberté, ce moment où le corps est suffisamment formé pour donner la vie. Les filles de douze ans et les garçons de treize ans sont alors responsabilisés officiellement par une cérémonie religieuse. Ils s’engagent, devant D.ieu et devant les hommes, à assumer leurs responsabilités.
Quel passage représente la bar-mitsva et la bat-Mitsva ?
Cela signifie qu’ils sont dorénavant invités à accomplir les commandements divins, de leur plein chef. La Bat-Mitsva et la Bar-mitsva sont des étapes majeures où la conscience prend le pas sur l’insouciance. Tous les travaux de pédopsychiatrie démontrent que l’enfant sait recevoir, mais ne sait pas donner. De plus, au sortir du sein maternel, l’enfant ne se distingue pas de sa mère. Il « est » sa mère. Le détachement, qui traduit la naissance du discernement (binah), apparait plus tard. L’éducation juive vise à transformer l’égocentrisme naturel en altruisme.
Pourquoi une cérémonie ?
Jusqu’au Moyen âge, la majorité religieuse n’était pas célébrée à la synagogue. Avec le temps, cette cérémonie s’est étoffée, jusqu’à ce que l’enfant soit distingué lors d’un office où il joue un rôle central (mise du talit et des téfilines, lecture de la Torah, récitation de prières, préparation d’un commentaire biblique).
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