SYNAGOGUE
La synagogue est le lieu de prières juif et également un lieu de rencontres et d’étude, ce qui en fait le centre de la vie communautaire. En ce sens, elle a remplacé le Temple. L’Arche, où l’on conserve les rouleaux de la Torah, est située contre le mur, généralement face à Jérusalem, indiquant la direction pour la prière. Elle est souvent décorée, notamment d’un rideau brodé. Près de l’Arche se trouve aussi la lumière éternelle, représentée par un chandelier à sept branches (« menorah ») ou par une lampe, symbole de l’éternité divine.
Les synagogues ne suivent pas de règles architecturales particulières. Aussi, ces édifices ont subi l’influence des lieux, des cultures environnantes et des époques, reflétant des styles tantôt discrets, tantôt monumentaux, tantôt abondamment décorés, tantôt très austères. Les synagogues sont ouvertes à toute personne désirant les visiter ou assister à un office religieux, quelle que soit sa religion.
RABBIN
Le rabbin est un guide spirituel et une autorité en matière de loi juive. Il possède un savoir, un jugement, un rôle d’arbitre et de conseiller. Le rabbin ne joue pas de rôle particulier dans la liturgie synagogale. Il accomplit ses études dans une école rabbinique (« yéchiva » ou université juive) et reçoit ensuite l’ordination d’un autre rabbin qui le juge prêt. Il peut être attaché à une communauté, se consacrer strictement à l’enseignement, ou accomplir les deux fonctions à la fois.
Ses attributions originelles sont diverses et s’adaptent selon le type et la taille de la communauté et l’environnement : organisation du culte, surveillance de l’abattage rituel, prédication, enseignement, présidence du tribunal rabbinique (qui se prononce entre autres sur les questions de statut personnel comme l’identité juive, le divorce, la conversion).
MEZOUZA
La mezouza (pluriel : mezouzot) est un étui fixé sur le montant droit de la porte d’entrée et des pièces où l’on séjourne (salon, chambres à coucher, salle à manger, bureau). Cet étui contient un parchemin, écrit à la main par un scribe, qui reproduit les deux premiers paragraphes de la profession de foi du judaïsme, le Chema (Deutéronome 6:4-9 et 11:13-21).
Certaines mezouzot possèdent une fente dans laquelle on peut lire, « Chaddaï » (« Tout-Puissant »), l’un des attributs divins. La mezouza est en général fixée à la hauteur des yeux, de biais, et rappelle à ceux qui franchissent les portes l’omniprésence divine et les obligations de tout Juif, tant dans la vie publique que privée.
Cet objet répond à l’injonction du Deutéronome (6:9) : « Tu inscriras [Mes commandements] sur les montants de ta maison et sur tes portes. » Il n’y a pas de règles concernant la taille ou l’ornementation de la mezouza : on en trouve dans toutes les matières, de toutes les longueurs et de toutes les couleurs. Les seules prescriptions concernent le parchemin manuscrit à l’intérieur.
LA KIPPA (Calotte)
Couvre-chef porté lors de toute bénédiction ou cérémonie religieuse, à la synagogue, au cimetière, dans un lieu public ou privé (pendant les repas, par exemple). Il n’y a pas de commandement lié à cette obligation, c’est une tradition qui a pris force de loi. Se couvrir la tête est un rappel de l’autorité divine au-dessus de soi. La calotte – ou n’importe quel autre couvre-chef – est un signe d’humilité et de reconnaissance de la présence divine dans la vie quotidienne. Son port constant est devenu un signe extérieur de piété. La calotte ronde s’appelle kippa en hébreu.
LE TALIT (Châle de prière)
Le Talit (châle de prière) est un rectangle de tissu généralement blanc (laine, soie, coton ou lin), souvent orné de rayures bleues ou noires, aux quatre coins duquel sont attachées des franges nouées (« Tsitsit »), symbolisant les commandements. Le port du châle de prière lors des prières du matin fait office de rappel: «Cela formera pour vous des franges dont la vue vous rappellera tous les commandements de l’Eternel. » (Nombres 15 :39).
Une bénédiction est dite au moment où l’on s’enveloppe du talit. Les Juifs religieux portent en permanence un petit talit sous leur vêtement, dont ils peuvent choisir de faire sortir les franges.
LES TEFILINES (Phylactères)
Les tefilines sont deux petites boîtes quadrangulaires en cuir, contenant quatre passages bibliques, que l’on porte au bras gauche et sur le front pendant la prière du matin, sauf le Chabbat et les fêtes. Ces textes bibliques représentent les fondements du judaïsme, c’est-à-dire l’unité divine (Deut. 6 :4-9), la rétribution divine (Deut. 11 :13-21), la consécration des premiers-nés (Ex.13 :1-10), la sortie d’Egypte et la fête de Pessah (13 :11-16).
Ces passages sont écrits à la main par un scribe sur un petit parchemin inséré dans les cubes, eux-mêmes prolongés par des lanières de cuir qui s’enroulent sur le bras et autour de la tête. La manière d’enrouler les lanières de cuir forme les lettres de l’un des noms divins. L’acte de se lier avec les tefilines indique ainsi que le Juif est attaché au service de D.ieu par son cœur, son esprit et sa force.
NOURRITURE CACHERE (Cacherout)
La Cacherout est l’ensemble des règles alimentaires du judaïsme, c’est à dire des prescriptions d’origine biblique sur ce que les Juifs ont le droit de manger ou pas et dans quelles conditions. Ces lois concernent essentiellement la consommation de produits d’origine animale. Selon la Bible hébraïque, l’homme était fondamentalement végétarien. Ce n’est qu’après le Déluge que l’homme a eu le droit de manger des produits d’origine animale. Les règles alimentaires se rapprochent de cet idéal.
Les animaux autorisés à la consommation doivent ruminer et avoir le pied fendu (ce qui exclut le porc qui a le pied fendu mais ne rumine pas, le chameau qui rumine mais n’a pas le pied fendu, le lapin, le cheval). Parmi les animaux autorisés, la Torah mentionne entre autres le bœuf, le mouton, la chèvre et le chevreuil, ainsi que la volaille. Tous les animaux autorisés sont herbivores.
Les poissons autorisés à la consommation doivent avoir des écailles et des nageoires (ce qui exclut notamment les fruits de mer et l’anguille). Le caviar est interdit.
La plupart des insectes sont interdits, ainsi que les reptiles et batraciens (voir Lévitique 11).
Les lois traitent également de la façon dont les animaux doivent être abattus. La méthode d’abattage traditionnel (Chehita en hébreu), est appliquée par une personne qualifiée, appelée « Chohet ». Il s’assure d’abord que l’animal est en bonne santé. Il coupe rapidement le cou de l’animal d’un geste sûr. L’abattage est rapide et la mort s’ensuit en quelques secondes. L’animal est ensuite vidé de son sang. La consommation de sang est interdite dans le judaïsme, car il symbolise la vie.
Il faut aussi séparer la consommation de produits carnés et de produits lactés, selon l’injonction biblique : « Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère » (Ex. 23 :19). Ainsi, on ne mangera pas d’entrecôte avec une sauce à la crème, on ne mettra pas de lait dans son café après un plat de viande. Le poisson, les légumes et les fruits peuvent être mangés indifféremment avec des laitages ou des viandes.