25 octobre 2024
La deuxième journée de Chemini ‘Atsereth, célébrée en diaspora, possède comme son nom l’indique, un caractère de liesse tout particulier : « joie de la Torah ». Cette solennité se célèbre le jour-même de Chemini ‘Atsereth en Eretz Israël.
Après avoir pris connaissance du détail des nombreuses péripéties qui caractérisent la fête de Soukkoth, on se rend compte aisément qu’il s’agit de bien autre chose que d’un simple séjour d’une semaine dans une cabane.
Les évènements qui se déroulent pendant la fête suggèrent une pluralité de symboles :
C’est la fête de la joie et de la liberté : libéré de l’esclavage d’Egypte, le peuple juif poursuit sa route vers la Terre promise sous la protection de son D.ieu. C’est cette même impression de liberté joyeuse qu’éprouve l’homme juif qui séjourne sous cette toiture qui lui permet de contempler le soleil et les étoiles, « libéré de la contrainte » de sa maison aux murs de pierre.
C’est la fête où l’homme exprime sa confiance envers la nature, qu’il glorifie en réunissant dans le loulav ses plus belles espèces, et en décorant la soukkah des fruits de l’automne. La nature est la source vitale et, au seuil d’un nouveau cycle, on veut croire qu’elle sera toujours féconde et généreuse. Mais les Juifs savent que la condition indispensable à leur survie est l’abondance de la pluie. Pendant les deux derniers jours de la fête, ils multiplient les prières et invocations qui montrent que, sous la joie paisible de la fin des récoltes, ils ne peuvent se défendre d’une certaine angoisse au sujet de l’année qui s’ouvre.
On a dit souvent que le judaïsme opérait une sanctification du temps ; cette dimension est particulièrement manifeste à Soukkoth. C’est la dernière des trois fêtes dont il est dit : « Telles sont les fêtes de l’Eternel que vous célébrerez en leur temps » (Lévitique chap. 23). Le temps n’est pas seulement le cycle naturel des saisons, c’est aussi l’histoire : Soukkoth est l’époque où la sortie d’Egypte est accomplie et où l’HISTOIRE DU PEUPLE JUIF COMMENCE VERITABLEMENT.
Le temps se trouve encore sanctifié à la fin de la fête, lorsque se termine et recommence la lecture de la Torah : cycle éternel qui rythme les semaines du peuple juif et assure sa pérennité à travers l’histoire des nations. Aussi, la joie que l’on éprouve à Soukkoth est bien plus qu’une simple liesse populaire : c’est une joie profonde, celle de l’homme juif réconcilié avec sa terre, avec son histoire et plein d’espoir pour l’avenir.
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