• L’HEBREU
L’hébreu est considéré comme la langue sacrée par laquelle le Verbe divin a créé le monde et que parlaient Adam et Eve au jardin d’Eden. L’hébreu est surtout la langue de la Torah et celle de la plupart des prières. L’hébreu parlé aujourd’hui en Israël est une véritable résurrection de l’hébreu biblique, dont le linguiste Eliezer Ben Yehouda (1858-1922) a modernisé la grammaire, enrichi le vocabulaire et supprimé les archaïsmes pour en faire une langue d’utilisation quotidienne.
• LES COMMANDEMENTS
Il existe 613 commandements, auquel chaque Juif essaie de s’astreindre. Il y a 365 commandements positifs (par exemple, respecter le Chabbat), et 248 négatifs (par exemple, ne pas manger d’aliments interdits par la cacherout).
L’accomplissement de nombre de commandements positifs est précédé d’une bénédiction appropriée, qui commence généralement en ces termes : « Béni sois-Tu Eternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui nous as sanctifiés par Tes commandements et nous as enjoints de… ».
Il existe des centaines d’autres bénédictions, certaines liées à un rituel (mettre le tallit, allumer les bougies du Chabbat), d’autres réservées à des phénomènes naturels (foudre, arc-en-ciel), d’autres encore pour des occasions exceptionnelles (visite d’un monarque ou d’un savant) et d’autres pour des moments parfaitement ordinaires (consommation de nourriture, départ en voyage).
• LES PRIERES
• Les prières quotidiennes
Le rituel a fixé trois prières quotidiennes (matin, après-midi, soir).
La prière juive est essentiellement en hébreu, avec certaines prières en araméen, mais elle peut s’exprimer en toute langue. Elle n’est pas seulement verbale, elle est aussi physique : la tradition indique les moments où l’on est assis, debout ou prosterné ; les moments où l’on doit avancer, reculer ou se tourner. Certaines personnes aiment se balancer d’avant en arrière ou de droite à gauche pour augmenter leur concentration totale dans la prière.
On prie dans la direction de Jérusalem en souvenir du Temple. La prière juive ne requiert ni Temple, ni synagogue, ni rabbin et peut être récitée en tout lieu. Néanmoins, certaines prières (comme le Kaddich ou la lecture de la Torah) ne peuvent être récitées qu’en communauté, c’est-à-dire en présence de dix hommes au minimum (ce quorum est appelé « minian »).
La liturgie comporte des louanges, des actions de grâce, des supplications, des manifestations de repentir. Elle recherche un équilibre entre les normes fixées par le rituel et une ouverture vers la spontanéité et la fraîcheur. Les prières sont soit des reprises de textes de la Torah (Chema, psaumes, etc.), soit des créations originales postérieures. La diversité géographique des communautés juives se reflète également dans la variété des mélodies qui accompagnent les prières, souvent influencées par l’environnement immédiat.
• LE CHEMA
Profession de foi du judaïsme, tiré du Deut. 6 :4 : « Ecoute, Israël, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est Un ! ». « Chema » est le premier mot de la prière en hébreu et signifie « écoute ! ». Le Chema est composé de trois paragraphes qui sont récités à deux des trois prières quotidiennes :
• Le premier extrait vient du Deut. 6 :4-9 et affirme l’Unité divine ainsi que divers Commandements au peuple d’Israël (amour de Dieu, mezouza, teffiline).
• Le deuxième extrait vient du Deut. 11 :13-21 (principe de la rétribution),
• le troisième de Nombres 15 :37-41 (commandement du talit et rappel de la sortie d’Egypte).
Le Chema est également récité avant de se coucher et au seuil de la mort. Il apparaît aussi sous une forme abrégée à différents moments de l’office.
• LA AMIDA
La Amida (« situation debout », en hébreu) est une des prières centrales du judaïsme, récitée à chaque office quotidien, d’abord silencieusement puis répétée à haute voix en communauté. Elle est récitée debout, les pieds joints, face à Jérusalem.
Elle se compose de trois bénédictions préliminaires de louange à Dieu, suivies de treize bénédictions centrales sur les thèmes suivants : capacité de discernement, repentir, pardon, délivrance de l’oppression, guérison des malades, récolte abondante, rassemblement des exilés, justice, contre les ennemis d’Israël, pour les justes, pour Jérusalem, la délivrance messianique et l’acceptation de la prière. Elle se termine par trois bénédictions finales sur le culte du Temple, la bonté divine et la paix.
• LE KIDDOUCH
Bénédiction sur le vin prononcée le Chabbat et les jours de fêtes, avant le repas : « Béni sois-Tu, Eternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui a créé le fruit de la vigne. »
• LE KADDICH
Le Kaddich (« saint » en hébreu) est un hymne à la gloire divine et un appel à l’établissement de Son royaume sur la terre. Le Kaddich est en araméen. Il se récite debout, tourné vers Jérusalem, en communauté. Le Kaddich est dit au cimetière et à plusieurs reprises pendant l’office, notamment à la fin, par les orphelins et les personnes en deuil pendant onze mois après un décès (et à chaque jour anniversaire du décès).
Cette prière ne contient aucune allusion particulière à la mort, mais elle est néanmoins récitée dans ce contexte depuis le XIIe siècle. Le Kaddich a ainsi été dénommé à tort « Prière des Morts” alors qu’il s’agit d’une prière de sanctification.
• AMEN
Ce mot hébraïque apparaît une trentaine de fois dans la Bible. Comme substantif, il signifie « foi ». Comme adverbe, il équivaut à une formule d’assentiment et d’un vœu : « Qu’il en soit ainsi ! ».
« Amen » est couramment utilisé dans la liturgie comme réponse : on répond « amen » aux bénédictions obligatoires prononcées par quelqu’un d’autre , après chaque phrase du Kaddich, et entre autres occasions.